Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/184

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« En attendant que le Livre-Rouge soit publié avec tous ses détails, nous invitons, au nom de la patrie, de la liberté et de la fraternité, tous les curés patriotes de lire l’ouvrage du comité aux prônes ; les maires, de le faire lire dans toutes les assemblées publiques ; les présidents des clubs et associations, de consacrer une séance à cette lecture intéressante ; tous les citoyens qui l’auront en leur possession, de le prêter à leurs amis et à leurs ennemis, de le lire à ceux qui ne peuvent pas le lire eux-mêmes, d’en faire passer des exemplaires dans toutes les garnisons, dans tous les régiments, dans toutes les compagnies ; en sorte qu’il n’y ait pas dans la France un seul individu, ayant l’âge de raison, qui ne connaisse combien il lui importe de maintenir de toutes ses forces la Révolution. »

No XL. (Du 12 au 17 avril.) — L’incorrigible parti de la cour, qui sent ses forces et son influence diminuer chaque jour davantage, s’agite dans les ténèbres et prépare de nouveaux complots. Armer les régiments réguliers contre la garde nationale ; exciter l’armée à la révolte en cessant de payer la solde ; soulever la population affamée contre l’Assemblée nationale ; effrayer les bons citoyens en faisant lancer par le Châtelet des décrets de prise de corps contre les principaux chefs du parti patriote, voilà le plan des meneurs