et de la scélératesse, ou chaque jouissance coûtait le repos à un million d’hommes, où l’or était produit par le crime, et le crime reproduit par l’or, où enfin la nation française était moins prisée qu’un cheval de course. Français, hommes si justement méprisés jusqu’à ce jour, partout où votre nom avait pénétré, vous croyez avoir tout fait en renversant quelques tours et en demandant une Constitution ! Cette infâme cour n’avait-elle pas sucé tout votre sang ? N’avait-elle pas fait ses délices de vos larmes ? Ne vous a t-elle pas accablés d’une dette de plus de trois milliards ? Et déjà vous avez pitié de vos tyrans pour quelques larmes feintes qu’ils ont versées, ou pour quelques regrets inutiles qu’ils vous ont adroitement fait parvenir ! »
« Apprenez donc qu’il n’est point de privations assez affreuses, d’exil assez dur, de repentir assez profond, ni même de remords assez déchirants pour expier tous les crimes dont on s’est rendu coupable envers vous ; lisez le Livre-Rouge, ce répertoire de forfaits, lisez-le, et apprenez que toute compassion dans ce moment est bassesse ; toute générosité, trahison envers la patrie ; tout ménagement, conspiration contre la liberté. »
L’étude du Livre Rouge est fort instructive ; on voit, par exemple, que les deux frères du roi depuis Louis XVIII et Charles X ont fait payer