qui vont se jouer entre les individus couronnés qui pèsent sur l’Europe : alors, au lieu de verser le sang des soldats qu’ils enverront pour nous égorger, nous leur apprendrons la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. »
No XXXVI. (Du 13 au 20 mars 1790.) — En tête de ce numéro, dans un article intitulé « Manœuvres des soi-disant patriotes contre les bons citoyens, » Loustallot proteste énergiquement contre les attaques de ses adversaires, les royalistes déguisés. Ces messieurs profitent hypocritement de quelques passages des Révolutions de Paris, dans lesquels sont flétris certains jugements du Chàtelet, pour accuser le rédacteur d’outrage envers la justice nationale. Quelle amère dérision quand on songe à la composition de ce tribunal décrié même sous la monarchie ! Loustallot hésite à se mettre en cause, et c’est avec des précautions infinies qu’il entretient ses lecteurs de cette affaire personnelle.
« Dans toutes les révolutions, des hommes adroits et ambitieux ont su faire tourner au profit de leur gloire, ou de leur autorité, les événements actuels, où ils n’avaient souvent eu aucune part. L’intérêt du peuple a presque toujours été sacrifié à l’intérêt d’un petit nombre : et les vrais patriotes ont été les victimes des patriotes intéressés. C’est tantôt par le couteau des lois, tantôt