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chefs d’escadre ou capitaines de vaisseau retirés, quelques officiers en activité, semblent n’être semés dans cette séquelle de valets-courtisans que pour prouver toute la dépravation de la cour et du ministère, et pour démontrer que des princes indignes de toute estime faisaient réellement moins de cas des services que rendaient à l’État des hommes distingués par leurs talents et leurs vertus, que des complaisances privées et souvent infâmes de la canaille aristocratique qui les entourait. »

Le jeune publiciste relève avec indignation les pensions exorbitantes accordées aux laquais et aux filles de chambre de Versailles, aux policiers, aux proxénètes ; il les compare aux secours dérisoires accordés à de braves officiers de marine blessés au service du roi ; et il ajoute en s’adressant aux officiers de la marine royale :

« Vous regrettez l’ancien régime ! Parce que la marine sera nationale et que les nobles ont perdu pour toujours le privilége exclusif de commander sur nos flottes, vous haïssez la Révolution ! Ce privilége n’était-il pas absurde, inique, révoltant ? Les membres des communes ne sont-ils pas vos frères ? Manquent-ils de courage ou d’intelligence ? La noblesse a-t-elle produit des DugayTrouin et des Jean Bart ? »

« Vous regrettez l’ancien régime ! Vous désirez,