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et par son courage, sera-t-elle la dernière à avoir une municipalité légale et une organisation régulière ? Quoi ! les Parisiens auront essuyé les premiers orages de la liberté, ils auront fait les premières et les plus grandes pertes, et ils jouiront les derniers des avantages de la Constitution ? »

Il reproche vivement à ces municipaux provisoires de s’occuper de tout excepté de leur mission, qui est d’organiser une municipalité définitive et de se retirer devant elle.

S’il est sévère pour ses adversaires, il l’est aussi pour les patriotes qui ne suivent pas franchement la voie révolutionnaire. La Fayette a eu quelques défaillances ; il commence à trouver que la Révolution va trop loin, puisqu’elle le dépasse. Loustallot, qui souvent a défendu le général, revient un peu sur son compte, voici à quel propos :

« M. l’abbé Fauchet, celui qui a prêché et imprimé[1] que l'aristocratie avait crucifié Jésus-Christ, celui qui a demandé à l’Assemblée des mandataires provisoires qu’elle se soumît à la majorité des districts, et qui a imprimé qu’il ne pouvait y avoir de loi sans que la volonté générale eût été consultée et qu’elle se fût exprimée, vient de

  1. Dans son journal, la Bouche de fer, rédigé en collaboration avec Bonneville.