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siper, et fait arrêter quelques-uns des factieux.

La coïncidence de toutes ces tentatives insurrectionnelles, provoquée par les royalistes, irrite les patriotes. Après avoir flétri les coupables agissements de l’aristocratie, le rédacteur des Révolutions félicite les bons citoyens de leur courageuse attitude.

« La ville de Paris et toute la France doivent de grands éloges à la conduite de la garde nationale parisienne non soldée et soldée ; celle-ci, et surtout les grenadiers, ont témoigné la plus vive indignation à la vue des séditieux couverts de l’uniforme national. Le respect pour la discipline militaire l’a heureusement emporté sur l’outrage fait aux couleurs nationales.

« La manœuvre du général est au-dessus des éloges ; il ne peut être loué que par le récit du fait. Il a arrêté une sédition d’une soldatesque qui s’est vue poussée au désespoir, et il n’a pas fait couler une seule goutte de sang. C’est ainsi que l’on vit à Saratoga six mille soldats anglais, enveloppés de toutes parts par les Américains, mettre bas les armes devant le vainqueur. »

Loustallot ne marchande pas ici les éloges à La Fayette. Il changera bientôt de langage, et quand le général compromettra la cause populaire en conspirant avec la cour, il ne lui ménagera pas ses vérités.