mains un levier comme les Révolutions de Paris, n’ignorait pas quelle était son influence sur près d’un million de lecteurs. Nous le voyons revenir incessamment sur certaines questions fondamentales. Chaque semaine son journal va, au fond de toutes les provinces, réveiller l’apathie des citoyens, et les mettre en garde contre les manœuvres de l’aristocratie.
« La nation, écrit-il, est comme accablée des grands efforts qu’elle vient de faire ; ni la voix des défenseurs de la liberté, ni les insinuations que les mauvais citoyens répandent dans leurs conversations et par leurs écrits, ne peuvent la tirer de l’engourdissement dans lequel elle semble attendre les horribles secousses que lui prépare la fermentation souterraine de l’aristocratie.
« L’explosion sera terrible, si nous ne savons pas ou nous en garantir, ou nous y préparer. Ah ! si elle ensevelit le grand édifice de la liberté française sous ses propres ruines, ce ne sera pas du moins parce qu’elle n’aura été ni prévue ni prédite.
« Le projet des ennemis de la liberté est de nous faire vouloir, de nous faire désirer la contre-révolution, de l’opérer par nos propres mains, à nos seuls risques ; une multitude de faits dévoile chaque jour ce funeste projet aux yeux des patriotes attentifs.