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FAUST

Non — mille fois non ! — je ne mourrai pas — et si le Sphinx voulait m’interroger, je lui répondrais. Mais le Sphinx se dérobe devant mes pas — c’est toi qui me le caches !

MÉPHISTOPHÉLÈS

Il ne se dérobe pas : il est partout, devant toi. Mais tu as des yeux pour ne pas le voir et des oreilles pour ne pas entendre ses questions pressantes.

FAUST

Je le trouverai et je le combattrai, car quelque chose de divin que j’ai là me dit que je mourrai dans cette lutte !

MÉPHISTOPHÉLÈS

Divin ? — toi ? — Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Il disparaît dans la brume sombre où son rire va s’éteignant jusqu’à ce que le silence retombe pesamment sur les marais déserts.

. . . . . . . . . . . . . . . .

RIPOTTE

Grinchin ? Oui, par la fi de chien, si tu veux. FAUST Et où irons-nous pour cela ?

RIPOTTE

Où — partout. Barbotter, pistonner — ce que tu voudras, mon c… Mais hein ? pas de taf — pas de largue qui se f… dans nos guibolles. Et si t’as des brinde-zingues — sors-les. La marmite ne travaille pas — faut de la braise.

MÉPHISTOPHÉLÈS, dans le lointain.

Prends garde à ta tronche,
La dure vous attend,
Lirlonfa,
La dure vous attend.