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Et tu retombes dans le fleuve
De feu, de sang, de fer.

LE MAUVAIS ANGE dit :

Faust, je donne tout, la jeunesse et la science.

LE BON ANGE dit :

Pour te sauver, je vais entrer dans ta conscience.

FAUST

Assez, je vous connais. Je n’ai pas peur.
Pourtant l’un est le vrai, l’autre est trompeur.
J’ai cherché le bonheur dans mon dernier voyage,
J’ai lutté pour aimer avec folie et rage,
Je me fiais au Diable seul.
Désormais je me fie à ma volonté même,
Je prendrai seulement mon orgueil pour diadème,
Ou mon désespoir pour linceul.

MÉPHISTOPHÉLÈS dit dans la voûte :

Ha, ha, ha, ha, ha (la voix va en s’affaiblissant).

FAUST dit :

Pourquoi ris-tu ? je veux.
Oui, je saurai saisir l’occasion aux cheveux,
Et la tenir sous ma toute-puissance.

LE BON ANGE dit :

Faust, souviens-toi de l’orgueil !
Le monde est en deuil,
Je suis ta conscience…


Dans les caves du château. Devant un feu de soufre.
Faust évoque le diable.

MÉPHISTO paraît et dit :

Maître, que me veux-tu ?

FAUST dit :

Esprit têtu,
Je t’appelle,