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dans le texte, et sur le fac-simile de l’in-folio, c’est surtout pour retrouver, dans le drame de Shakespeare, un roman d’aventures, un va-et-vient d’émotions ascendantes et descendantes, répondant exactement au développement des choses extérieures.

Son ami W. G. C. Byvanck le compare justement en ce temps-là à un Érasme. F. G. Kenyon a publié les poèmes d’Hérondas qui viennent d’entrer au British Museum. Marcel Schwob écrit Mimes. S’il réédite un beau conte de Théophile Gautier, La Chaîne d’Or, ou le Saint Julien l’Hospitalier de Flaubert, c’est pour en commenter les sources, que ne connaissaient ni Gautier ni Flaubert.

Une grande partie de son activité a été consacrée à l’étude de Villon. Marcel Schwob écrira sur lui un essai remarquable dans le Spicilège, préparera un grand ouvrage sur son poète, dont il n’écrivit que quelques chapitres. L’activité spirituelle de ses derniers jours est encore consacrée à Villon, qu’il commente dans ses conférences de l’École des Hautes-Études Sociales. Et Marcel Schwob a réuni la matière d’un dictionnaire du jargon français, collectionné dans le Parnasse Satyrique des pièces libres pour servir à élucider plusieurs passages de Villon. Grand lecteur de Rabelais, qui inspira la partie lyrique des Mœurs des Diurnales, Marcel Schwob est infiniment intéressé par la création de la “Revue des Études Rabelaisiennes”. Il a un plaisir infini à expliquer les mots difficiles et les plaisanteries de son vieux maître.

Tel fut l’érudit que nous avons vu travailler avec grand zèle au commentaire. Un érudit dévot à la vieille langue française qui lui fournit le vocabulaire de ses belles traductions. Érudit ou poète, qui