La lumière rouge est passée,
Allons vers la lumière verte.
Viens chauffer ta gorge glacée :
Entrons, la porte est grande ouverte.
Buvons tout cet or vert fondu ;
Buvons, nous verrons monter, lentes,
Des flammes blanches et sanglantes.
Mignonne, m’as-tu répondu ?
La lumière verte est passée,
Allons vers la lumière pâle,
Allons : notre forme effacée
Glissera sous ces flots d’opale.
Nadyâh
La lune a dénoué sa chevelure blonde
Sur les balancements harmonieux de l’onde
En rais étincelants,
Et les brouillards laiteux et les vapeurs flottantes
S’étirent lentement en danses tremblotantes
Aux tressauts chancelants.
Nous courons dans la nuit sur les brumes dorées
Par les rais de la lune aux lueurs timorées,
Aux livides blancheurs ;
Nos pieds blancs sont baignés de lumière bleutée,
Semés de diamants, froide troupe ameutée,
Ruisselantes fraîcheurs.
Nous tournons dans les airs en rondes lumineuses.
Spires dont le sommet fond en teintes vineuses
Le zénith au bleu profond,