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l’oppression de peuples sans défense, livrés en proie à des subalternes de race blanche véritablement réduits en esclavage par des contrats illégaux.


Nous allons le démontrer par des faits. Un de nos amis, trompé par des promesses, vient de passer dix-huit mois dans cet enfer. Nous nous inspirons de son carnet de route, rédigé sans parti pris. C’est une véritable déposition que nous allons interpréter : ce serait un réquisitoire, si l’Europe diplomatique avait une conscience.

J. M.


L’aveu implicite de toutes les allégations émises contre l’État indépendant du Congo se trouve dans cette note publiée par les journaux du 5 mars 1905 :

« La commission internationale d’enquête nommée par le souverain du Congo, débarquera à Anvers par le Léopoldville, vers le 15 mars. Les magistrats belges et étrangers qui en font partie consacreront le surplus de leur congé à coordonner leur travail, à le commenter et surtout à conclure, car, en Afrique, ils ont eu strictement le temps nécessaire pour recueillir de nombreux témoignages.

« Malgré le secret gardé par la commission, je sais