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laquelle présidait un souverain civilisateur.

On envoya même des commissions d’enquête dont la dernière plus qu’extraordinaire ne mit pas six mois à vérifier dans toute l’étendue de l’État un ensemble de faits dont chacun eût demandé au bas mot deux mois d’investigations. Partie en juillet 1904, elle revint à Anvers en mars 1905, nous aurons l’occasion de lui consacrer quelques lignes à la fin de ce livre.


Parallèlement, on eut souci de constituer des témoins favorables, les missions religieuses d’abord, auxquelles il fut accordé des immunités complètes et dans le voisinage desquelles on s’abstint de rançonner les indigènes. Toutefois, quand d’aventure les ministres de Dieu s’aventuraient dans les zones de récolte, on les en faisait déloger. Par exemple, en 1894, des missionnaires vinrent installer leurs pénates à Moniéka dans l’Équateur, sur le territoire d’une grande société concessionnaire ; on les fit boycotter par les villages ; ils ne re-