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Mais quoi qu’on en puisse dire et si graves que soient les faits dont la cour d’assises de Brazzaville aura à connaître, jamais au Congo français l’horreur coloniale ne fut aussi intense qu’au Congo indépendant, d’abord, parce que les fonctionnaires firent respecter la loi, plus par taquinerie que par humanité, plus pour vexer les blancs que pour protéger les noirs. C’est possible. Mais enfin, les noirs en furent bénéficiaires, au détriment des dividendes espérés. Et les rares cas d’exaction se produisirent chez des peuplades qui, habituées à voir les blancs se disputer entre eux et se contester mutuellement toute autorité sur les choses de l’impôt et de la récolte, se révoltèrent.

Maintenant, il faut des juges pour punir les blancs et des troupes pour ramener les noirs au calme. Joli résultat, complété à Paris par la déconfiture des sociétés, ou tout au moins par leur mauvais état.


Tout cela, parce qu’on a tenté d’assimiler