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les traite moralement plus mal encore, sans égards, avec des façons telles, que les noirs ont parfaitement distingué les grands blancs des petits blancs. On va jusqu’à faire voyager les petits employés européens en troisième classe du chemin de fer Matadi au Pool, avec la négraille qui les bafoue.

Dans ces pays, où la santé des hommes est continuellement menacée par le climat, nul confortable ne leur est assuré, pas même celui dont, à traitement égal, le plus humble employé bénéficie en Europe. Quoique devant être nourris et logés, ils ne le sont que « s’ils se débrouillent ». C’est ainsi que l’on place un homme entre l’alternative de crever de misère ou de commettre des abus envers les indigènes, qui, sous pavillon français, savent où aller se plaindre.


Les derniers courriers, s’ils nous ont révélé d’horribles forfaits, nous ont annoncé, depuis le mois de septembre 1904, un certain nombre de massacres d’agents