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pour encadrer ses troupes et aux Suisses pour recruter son administration, comme on avait fait appel aux Scandinaves pour diriger la flottille fluviale. Des Italiens et des Suisses lui décernèrent des lettres dans le genre de celles de M. le capitaine Molteni, personnage optimiste, engageant ses compatriotes à venir en foule coloniser le Congo !

Les consuls belges donnèrent aussi, bien qu’ils n’eussent réellement rien à voir avec l’État indépendant, puissance officielle et différente de la Belgique. Mais le souverain utilisa sa qualité européenne pour avoir gratis des consuls congolais salariés par la Belgique et rehausses par la bonne renommée de cette honnête nation. M. Boileau-Robert fit du recrutement intensif en Helvétie et M. le docteur Sareola prodigua ses conférences laudatives aux États-Unis. La confusion, si réellement peu flatteuse pour nos voisins, s’établit à un tel point que depuis longtemps l’État indépendant du Congo est très injustement, mais très cou-