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guela en lui adjoignant le cours du Congo, tout au moins sur la rive gauche. Ils manquèrent leur but de peu de temps. Stanley arriva le premier à Kinchassa pour y planter le pavillon bleu étoilé d’or qui flotte encore sur le centre de l’Afrique.


Le grand danger de trouver la place prise par un concurrent indélogeable étant conjuré, l’Association internationale africaine s’occupa de se créer des droits souverains sur le pays en imitant d’une façon multiple le procédé employé en grand par M. de Brazza.

C’est un procédé d’ailleurs fort ancien, que de faire signer à des chefs de peuplade ignorants et sans grande défense, un traité qui les lie — devant quel tribunal ? — envers des étrangers qui ne peuvent se réclamer que de la force pour en assurer l’exécution.

La cérémonie de la signature de ce traité est devenue classique jusqu’à la banalité. Les Européens arrivent nombreux, armés