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Mais on force les noirs à récolter le caoutchouc. Je le crois (sic) ; ne force-t-on pas les noirs dans les colonies anglaises et allemandes à payer leurs impôts ? À Bismarckburg, on condamne à la chaîne et aux travaux forcés, pour un mois, les noirs qui ne paient pas a temps leurs taxes.


Entre un mois de détention et des coups de fusil, il y a quelque différence. D’ailleurs, que sont les magnioles des postes, monseigneur ? sinon des prisonniers de contrainte par corps, souvent des survivants. Et vous ne parlez que d’impôts perçus par l’État. Le Christ lui-même en aurait conseillé le payement. Un autre témoignage favorable fut aussi publié par toute la presse dévouée au souverain. C’est celui d’un journaliste anglais, une aubaine, dont on fit grand bruit l’an dernier, une lettre d’un correspondant anglais, M. Marcus Dorman, revenu d’un voyage à travers l’État du Congo. Il justifiait pleinement le gouvernement de l’État Libre des accusations portées contre lui. Cette lettre se terminait ainsi :