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Elle subit l’étranger sans un geste de révolte, en sa passivité de femelle docile à la rude loi des mâles primitifs. Mais elle se lave de notre approche à « puanteur cadavérique » dans les bras d’un individu quelconque de sa race.

Malgré cela, soumise d’apparence, apte à discerner les vices et les habitudes, féline, elle sait prendre le lourdaud naïf à peau blanche, qui se croit un maître parce qu’il est brutal. Que de crimes ont fait commettre ces concubines pour se venger, par exemple, d’un chef de village, rétif à leur apporter ce qu’elles exigeaient en qualité de femmes de blancs ! Et les conseils perfides donnés par ces femelles — pour le simple plaisir d’éloigner leur maître pendant quelques jours, afin d’être seules avec leurs amants noirs — ont fait couler plus de sang qu’on ne le voudrait croire en lisant ce passage.


Il naît rarement des enfants de ces unions, les négresses étant des faiseuses