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rosser les Bakuttus. Il n’y a pas longtemps, ceux-ci leur ont pris et tué dix-sept hommes.

13 mars. — Aperçu la lointaine fumée d’un village en feu. L’armée de la guerre fait des siennes.

1er avril. — … De là, nous gagnons Mompembé, un poste de misère, tenu en quarantaine par les indigènes que les brutalités des Européens ont révoltés au point qu’ils osent venir lancer des flèches sur la maison du blanc.

5 avril. — … Le soir, je couche au village de N’Kotto. Les sentinelles y sont triplées, car toute la région est en effervescence.


Ceci se passait loin des postes de l’État, dans des rivières du district de l’Équateur, confinant à ces régions du Haut-Lopori, voisine de la ligne du partage des eaux du Lomani, et encore inexplorées, où vivent ces tribus déjà légèrement arabisées et commerçantes que les autochtones appellent du nom intraduisible et méprisant de n’tongu-nizolo et qu’ils détestent en les craignant, parce que celles-ci sont armées de fusils et aussi redoutables que les Européens qu’elles ne se privent pas de menacer