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tre-mangent avec nos hommes, au grand dam de la récolte.

25 décembre. — À dix heures du matin, un soldat d’Eloko, poste voisin de l’État, nous avertit d’une attaque qu’ils ont subie à l’aube. Six femmes ont été tuées, leur sergent blessé.

25 décembre. — À midi, l’on vient nous avertir que les Bakuttus veulent nous enlever et qu’ils tiennent la rivière. Je ne possède pas d’armes pour m’en retourner. D’ailleurs, j’avoue n’avoir céans aucun instinct belliqueux. J’ai assez vu la guerre coloniale au Soudan, lorsque j’étais militaire. Et plus tard, de terribles choses dans d’autres pays. Puis, je donne raison à ces nègres. Je serais désolé d’avoir à tirer dessus, même pour me défendre.

3 janvier 1904. — Départ pour Botoka, menacé par les fameux rebelles. Les indigènes ont tué deux hommes et dévoré deux boys dont on nous rapporte les cheveux et quelques menus os dans des cornes prises sur des coupables tués.

10 janvier. — Les indigènes d’Issongo ont été attaqués hier. Je soigne un noir traversé d’un flanc à l’autre par une flèche. En Europe, on rit de ces armes-là !

11 janvier. — Nous avons appris l’attaque du poste de Botoka. Depuis trois mois, on nous a signalé le meurtre, suivi de consommation, de plus