truire cette hideuse coutume, pour abolir ce goût effroyable qui reparaît même parfois chez des noirs déjà frottés de civilisation !
Et pourtant la forêt recèle des vivres de toutes sortes. Les antilopes, les porcs sauvages, phacochères et potamochères, le buffle dans certaines régions, l’éléphant, l’hippopotame, la pintade, les pigeons verts sont nombreux. Les nègres chassent peu la bête et point l’oiseau. Ils ont parfois des poules et des chèvres. La viande des animaux les tente assez peu.
Ils sont plus volontiers ichtyophages ; il leur serait facile d’être abondamment approvisionnés de poisson, puisque les rivières en sont étonnamment pourvues. Et les fruits sauvages, les ignames, les racines, les baies, les tubercules, les pousses et les jeunes feuilles offrent tant de ressources à l’alimentation, que des noirs interrogés avouent qu’il est difficile de mourir de faim dans la brousse. Un peu de culture leur assurerait la subsistance abondante :