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Mais pour planter des lianes, il fallait s’en procurer des fruits et la forêt dévastée, où toutes les grosses lianes avaient été détruites à plusieurs jours de marche de chacun des établissements européens, n’en offrait plus guère.

Aussi, pour toutes ces causes, les plantations furent-elles odieusement mal établies. Notre témoin nous fixe à ce sujet. Ses remarques furent faites au cours d’un voyage d’inspection organisé précisément pour servir de thèse à la confection d’un de ces rapports sensationnels, auxquels nous faisions allusion plus haut. D’autres remarques subséquentes corroborèrent les premières.


18 août 1903. — Visite matinale de tout le cortège aux plantations de lianes à caoutchouc, tenues avec beaucoup de bonne volonté, mais mal faites. On place beaucoup trop de lianes à l’hectare. Elles ne pourront pas se développer. On a tenté là le mode de plantations au pied des arbres, pour leur faciliter l’ascension. Seulement, on a mis dix et douze plants auprès de chacun de ces arbres. L’entrelacement des plantes adultes amènera le résultat zéro. Elles s’étoufferont et étoufferont leur tuteur.