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d’Afrique vinssent annoncer — avec plans à l’appui — de nombreux hectares plantés de lianes, et il convenait de réaliser vite et à peu de frais ces plantations rédemptrices des cotes.

Les pauvres agents, réduits par les circonstances à leur solde d’Europe ou à peu près, mal traités, obligés déjà d’être comptables, magasiniers, négociants, géographes, charpentiers, maçons, jardiniers, durent devenir encore planteurs. Et les cultures de lianes durent être faites à proximité des postes, sans souci de la nature du sol. Tous les postes, même ceux qui, pour des causes locales, ne présentaient aucune chance de réaliser un travail utile, durent s’entourer de plantations.

On voulut planter simultanément l’ireh, arbre à caoutchouc originaire de régions différentes et dont les graines, provenant du Kasaï, arrivaient pourries dans le Haut-Congo, et des lianes de croissance spontanée, ce qui eût été la seule chose à faire — rationnellement.