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sabine

yeux avec un trait si enflammé, si aigu, que j’ai reculé, n’y comprenant rien.

À la fin, j’ai éclaté de rire : — Tais-toi, mignonne, ne ris pas ainsi, a-t-il murmuré en devenant pâle ; et il m’a presque poussée vers la porte en me disant : — Va travailler, veux-tu ? Et, comme je ne faisais pas mine de l’entendre, il a poursuivi avec impatience : — Cela me dérange de t’avoir là ; il faut que je fasse un croquis.

Alors, tu comprends que c’est moi qui suis partie furieuse !

Deux heures de l’après-midi.

Ma belle Renée, je rouvre ma lettre pour te demander en grâce d’arriver. La vie n’est plus tenable ici. J’ai menacé de quitter la maison si on m’obsédait davantage, et si cela continue, mon tuteur, la maison et moi nous allons nous prendre aux cheveux.

Sabine.