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prologue


IV


Henri Duvicquet ne se doutait guère du rôle que pouvait revendiquer la comtesse en le faisant pénétrer si près des femmes d’Ibrahim. Il ignorait que l’audience qu’on lui accordait était due aux services que Mme de Lupan rendait chaque semaine à ses nobles élèves, dont elle favorisait les intrigues en introduisant, sous le déguisement féminin, quelques-uns des jeunes gens qu’elles convoitaient. Mme de Lupan ne tentait pour Duvicquet que ce qu’elle réalisait pour d’autres. Et, cependant, elle eut un soupir d’allègement lorsqu’en arrivant elle apprit du secrétaire du Bey que son redouté maître avait dû s’absenter le matin, requis par un ordre du sultan, et qu’il ne reviendrait qu’au coucher du soleil. On savait la comtesse attendue, et son arrivée ne présenta aucune difficulté.

De l’autre côté du selamlik, à l’extrémité d’un vaste jardin, le sérail dressait ses prétendus murs impénétrables. Ces murs encerclaient les fameuses piscines où toutes les pécheresses, non cataloguées dans l’Ancien et le Nouveau Testament, se mon-