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Dans l’escalier, une porte fut ouverte et refermée, quelqu’un monta, quelque bonne regagnant sa chambre. M. Jojo se jeta dans la cuisine des Cormelier, s’y enferma et il se tint immobile dans l’ombre, hagard, tremblant, tant que résonnèrent sur les marches de bois les pas de la femme, qui montait. Quelques minutes s’écoulèrent sans qu’il osât bouger.


Et ils s’enlacèrent… (page 59).

On eut dit que des semelles de plomb l’attachaient au sol : une peur ignoble le paralysait ; un moment, il fut sur le point d’abandonner son entreprise et de s’enfuir. Il se contint pourtant, reprit quelque sang-froid et furieux contre soi-même, se traita de « nouille » et de « fausse couche ».

— L’ p’us dur est fait, songea-t-il, me v’là dans la place, ça s’rait trop poire de flancher, vrai… Et pis y a personne, y a pas de pet ; j’ vas visiter l’appartement en vitesse, ach’ter quèq’bibelots qui soyent faciles à fourguer et pis je m’ ferai la paire en douce pas trop tard, « cordon s’iou plaît… » et à r’voir M’sieu, dames…