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Même que j’étais en forme, sans m’fout’des gants…

— On sait qu’t’és costaud… T’es un peu là…

— Ça va… On peut pas dir’deux mots d’sérieux avec toi, faut tout le temps que tu cherr’…

Elle rit très fort.

— Tu vas pas t’fâcher peut-être… Qué sal’ caractère que t’as… Embrass’-moi… T’en fais un’ gueule…


Ah ! c’que je suis amoureuse ce soir (page 6).

Il se pencha sur Georgette, ils s’embrassèrent, elle soupira languissamment.

— P’tit’ rosse… C’ que j’suis chipée… Pourquoi, dis ? môme, que j’te gobe comme ça !…

À son tour, il ricanait, narquois. Agacée, elle cria dans une brusque colère de fille :

— Qu’est-c’que tu as ?… Ah ! te fous pas d’moi, tu sais !…

— T’excit’pas… Tu m’fais rigoler, tu m’dis que j’ai un sal’caractère, mais tu n’te vois pas monter… Sans blague c’que t’es râleuse.