Page:Marc - La Gloire de Lamartine, 1869.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.
16
LA GLOIRE DE LAMARTINE

Oh ! les beaux jours brillants de joie et de soleil,
Où le matin faisait éclore ses tendresses !
Comme il me prodigua le miel de ses caresses,
Comme il sut me bercer pour le dernier sommeil !

Ô père bien-aimé ! Génie inépuisable !
La France a proclamé ta gloire en t’admirant.
Mais seule, j’ai connu ton cœur sensible et grand,
D’où la source d’amour coulait intarissable.



Scène Neuvième

la muse

Enfant, calme tes pleurs, et vous, quittez le deuil.
Le trépas du poëte est sa grande victoire.
Du Panthéon céleste il a franchi le seuil ;
Son nom appartient à l’histoire.

Son œuvre, grandiose en sa diversité,
Vaste comme la mer et comme elle profonde,
Contient tout : l’infini, l’ange, l’humanité ;
Et sa gloire éclaire le monde.

Voyez étinceler ses rayons éclatants ;
Car pour le créateur de ce poëme immense,
L’immortalité luit sans le secours du temps,
Et la postérité commence.




Paris. — Typographie Wiesener — Lutier et Ce, rue Delaborde, 34.