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vrent les premières ; il ne se prive pas de s’en moquer. Une fine ironie sans trace d’amertume est son arme favorite ; sa malice n’est point venimeuse, elle se contente d’être spirituelle. Le sourire dans la satire est marque d’une parfaite pondération du jugement, qualité maîtresse de cet observateur pénétrant. Tout son ouvrage respire, l’honnête homme dans l’ancienne, l’élégante, acception du mot comme dans celle qu’on en a conservée. Quelle recommandation meilleure auprès de ses lecteur ?

Sully Prudhomme.