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LE CHARME DE L’HISTOIRE[1]




Mesdames, Messieurs,

Mon premier devoir en ouvrant cette séance est de vous remercier d’avoir fidèlement répondu à notre appel. Votre présence donne à nos réunions annuelles un éclat dont nous vous sommes reconnaissants ; elle est le sympathique témoignage de l’intérêt que vous portez aux études historiques ; à ce titre, elle est pour nous le plus précieux des encouragements.

L’étude de l’histoire retient par un attrait irrésistible tout esprit qui a commencé à s’y livrer. Jeunes, nous lui demandons d’éclairer notre conduite dans la vie publique qui nous appelle, de nous guider dans ces luttes confuses où chacun doit choisir et défendre son drapeau. Plus tard, quand l’âge ou les évènements nous ont délivrés des soucis de l’action, nous cherchons dans le souvenir des gloires et des tristesses de nos pères, non plus peut-être un ensei-

  1. Discours prononcé à la séance publique de la Société des Études historiques le 30 avril 1890.