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tions principales qui ont fait penser au rapporteur que, tout en continuant à accorder à la Franc-Maçonnerie la plus entière liberté, il serait plus sage, plus conforme à l’intérêt du gouvernement impérial de ne pas intervenir dans ses affaires ; de ne pas prendre à son égard, vis-à-vis du public, la responsabilité d’une investiture officielle ; de la laisser durer tranquillement si elle a encore une raison d’être, de la laisser s’éteindre seule, si elle ne répond plus à aucun besoin de notre époque ; de la laisser se transformer d’elle-même, si elle le préfère, en une société qui aura exclusivement pour objet la bienfaisance et qui s’organisera peu à peu dans une forme analogue à celle de toutes les sociétés que vous avez l’habitude de reconnaître quand elles ont fait leurs preuves.

« La section, Messieurs, ne s’est pas arrêtée à ces objections, dont aucune ne lui a paru reposer sur un fondement solide.

» La pensée qui m’a semblé dominer dans son esprit, c’est que la présence à la tête de la Franc-Maçonnerie d’un Grand Maître nommé par l’Empereur répondait de l’Association entière et constituait la plus complète des garanties.

» La Franc-Maçonnerie ne peut plus être considérée comme un danger. Elle n’est plus ce qu’elle était autrefois ; son ancien rôle politique et philosophique est fini, n’a plus de raison d’être, puisque ce