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limitant entre elles une surface suffisante pour recouvrir une sonde no 18. Les deux bouts externes de ces incisions se sont immédiatement éloignés vers la partie externe de six ou sept millimètres environ ; par quelques coups de pointe de bistouri je pus leur permettre de s’éloigner encore un peu de telle sorte, que la surface cutanée, destinée à former le canal futur, se trouvait limitée par deux rectangles de surface cruentée destinée à s’accoler ensemble. Pour cela faire, mettant la sonde parallèle à l’axe de la verge, je la recouvris par la surface de peau à ce destinée et comprise entre mes deux incisions initiales et suturai au catgut les bords externes de mes incisions primitives. Quant aux deux rectangles de surface cruentée qui restaient sur les parties latérales, je les ai affrontées à l’aide de points de suture entrecoupés avec du fil d’argent très fin. »

Tels sont les changements que ces auteurs firent dans le manuel opératoire.

Le procédé à lambeau scrotal, qu’avaient employé Bouisson et Moutet, fut repris dans ces dernières années par M. Rochet chirurgien de l’Antiquaille à Lyon, et, en 1896, par M. Denisson qui, dans les cliniques chirurgicales de Berlin, fit paraître un article intitulé « Uber die Opération Bihondlung der münnlichen Epispadie und Hypospadie nach Rosenberg’s Methode » dans lequel il montre que le principe des autoplasties à lambeau scrotal appliqué par Bidder et Landerer, au traitement de l’hypospadias était dû à Rosenberg, qui l’avait employé pour la première fois en 1884.