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transversale ; chez certains sujets, cet orifice est si petit qu’il admet à peine la tête d’une épingle. Parfois cette exiguité n’est qu’apparente, car la muqueuse uréthrale plissée forme une véritable valvule. L’orifice lui-même est bordé d’une peau mince et ressemble parfois à une cicatrice enfoncée. L’urèthre balanique se présente de diverses façons. Dans une première variété, on voit en avant de l’ouverture hypospadienne, une petite gouttière, comme le dit Bouisson. Dans d’autres variétés, on voit, en avant de l’ouverture, une seconde ouverture située à l’extrémité du gland et répondant à l’emplacement du méat normal ; un stylet introduit par cet orifice vient buter au fond d’un cul-de-sac et l’on a affaire à un méat borgne externe (Forgues). Ce sont des dispositions de ce genre qui ont pu faire croire, dans certains cas, à l’existence d’urèthres doubles (Fabrice de Hilden). — La forme du gland est modifiée ; cette portion de la verge est plus petite qu’à l’état normal, sa conformation différente. Le prépuce est aussi changé dans sa forme il manque presque toujours à la face inférieure, et il n’existe ni frein ni filet. Nous rappelons ici, ne voulant pas y insister et renvoyant au mémoire original : le travail de M. Loumeau sur la morphologie de l’hypospadias balanique.

Dans la variété d’hypospadias pénien, l’ouverture anormale est placée entre le gland et la base du scrotum. On peut la rencontrer sur tous les points, mais il existe trois sièges principaux ; aux extrémités et à la portion moyenne. L’ouverture est variable, généralement oblongue, à diamètre antéro-postérieur, limité par un simple