Page:Marat - Les Pamphlets, 1911, éd. Vellay.djvu/321

Cette page a été validée par deux contributeurs.

MARAT, L’AMI DU PEUPLE, AUX BRAVES PARISIENS

(26 août 1792)

À partir de ce moment jusqu’au 20 septembre 1792 vont se succéder les placards de Marat, inspirés par les événements, et qui apparaissent sur les murs de Paris, sans préjudice des numéros quotidiens de L’Ami du Peuple, devenu alors le Journal de la République française. Ce premier placard Aux braves Parisiens paraît le 26 août 1792, au moment où l’on vient d’apprendre à Paris la reddition de Longwy[1].

Mes chers concitoyens, les hordes nombreuses des despotes conjurés s’avancent contre nous, la patrie est prête à succomber sous leurs coups ; dans quinze jours elle ne sera plus, nous-mêmes aurons disparu du nombre des vivants si nous ne suspendons à l’instant toutes nos haines, si nous n’ajournons toutes nos dissensions et si nous n’imposons silence à toutes les petites passions pour nous réunir contre l’ennemi commun, prendre enfin de grandes

  1. Marat, l’Ami du Peuple, aux braves Parisiens ; gr. in-fol. plano à trois colonnes ; réédité en 1892 par M. Georges Pilotelle, d’après un exemplaire conservé au British Museum. Cet exemplaire porte la mention suivante : « De l’imprimerie de Feret, rue du Marché-Palu, vis-à-vis celle Notre-Dame. »