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C’EN EST FAIT DE NOUS

(26 juillet 1790)

Le 26 juillet, Marat jette dans le public, sous le titre : C’en est fait de nous[1], une nouvelle brochure, rédigée en termes particulièrement violents. Marat y dénonce un projet de contre-révolution, l’apathie suspecte du Comité municipal des recherches, et y préconise Finsurrection à main armée.

M. Otto Friedrichs a bien voulu nous communiquer un exemplaire de cette brochure, qui est en sa possession, et qui porte des corrections autographes de Marat. Le titre lui-même s’y trouve modifié ainsi : Aux armes ou c’en est fait de nous. Nous avons indiqué en note les corrections faites par Marat sur cet exemplaire[2].

Je le sais, ma tête est à prix, par les coquins qui sont au timon des affaires de l’État ; cinq cents espions me cherchent jour et nuit : hé bien ! s’ils me découvrent et s’ils me tiennent, ils m’égorgeront, et je mourrai martyr de la liberté ; il ne sera pas dit que la patrie périra, et que l’Ami du Peuple aura gardé un lâche silence.

  1. In-8o de 8 pages, s. l. n. d. ; à la page 8, cette simple mention : « De l’Imprimerie de Marat. »
  2. Voir à ce sujet Un pamphlet de Marat corrigé de sa main, dans la Revue historique de la Révolution française d’octobre-décemhre 1910, pp. 549-552.