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Mme Labrousse dit d’une voix sèche : son mari.

Un soir, vers six heures, elle se rendit rue de Châteaudun, à l’improviste.

Cécile venait rarement au bureau. Dès son entrée, les clercs échangèrent des regards de surprise. La jeune femme restait sur le seuil de l’étude, cherchant le coin des dactylographes. Elle reconnut immédiatement Mlle Claire, qui la saluait avec obséquiosité ; mais, à côté de la vieille fille, Cécile vit, en effet, une employée inconnue… une brune mince, dont le visage était penché.

Mme Labrousse dit d’une voix sèche :

Mlle Forestier ?

Adrienne, étonnée, se leva d’un jet brusque ; et s’approcha de cette étrangère qui l’appelait.

Cécile l’examinait avec acuité, des pieds à la tête. La jeunesse et la beauté d’Adrienne la frappèrent ; le trait de khôl qui bistrait les yeux de la jeune fille, le rouge vif de ses lèvres, sa cheve-