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III


— Adrienne !

Il était midi et demi. Robert Labrousse, qui sortait de son bureau, s’apercevait que tous ses clercs étaient partis ; seule, dans l’étude désertée, la nouvelle dactylographe s’attardait, rangeant quelques papiers, avant de s’en aller.

Adrienne Forestier était au service de Labrousse depuis deux mois. L’avocat la trouvait intelligente et zélée ; il la sentait dévouée ; peu à peu, il prenait l’habitude de lui confier les copies importantes, d’encourager son initiative ; excitant la jalousie de l’autre dactylographe, Mlle Claire, qui dénigrait sournoisement cette intruse auprès des employés. Une suspicion générale enveloppait la protégée du patron.