l’une d’elles se nomme Mme Vérani. Lui seriez-vous apparenté ?
Ces paroles confirmèrent à Romain la personnalité de son interlocutrice. Il souhaitait cacher sa situation sociale à la fausse Simone, mais non à l’honorable Mme de Francilly. Aussi, répliqua-t-il :
— Mme Vérani est ma mère, madame.
— Ah ! vraiment… Alors, vous venez sans doute de sa part ?
Le jeune homme se troubla. Puis, il déclara spontanément avec cette grâce caressante qui faisait pardonner ses audaces :
— Madame, je viens me confesser. Je suis en face d’une personne indulgente et charmante qui me comprendra, et m’absoudra. J’ai deviné que vous êtes bonne, rien qu’à la manière sympathique dont vous me regardez.
— Vous m’avez jugée sur votre mine.
— Je ne suis pas fat, mais j’ai l’intuition des nerveux : je me sens ici dans une ambiance accueillante qui m’encourage…