dame blonde et jolie. Simone, qui avait la vue basse, se plaça très près de l’écran, dans un rang de fauteuils vides.
De nouveau, tout fut dans l’ombre. Sur le rectangle lumineux de la toile défilèrent des paysages. Les violons jouaient en sourdine une douce valse de Grieg.
Le grincement d’une stalle qu’on abaissait avertit Simone que quelqu’un s’asseyait derrière elle. La jeune femme pensa simplement : « Pourvu que ce ne soit pas un grincheux qui se plaigne de mon chapeau». Mais elle s’aperçut bientôt que ce n’était pas à son chapeau qu’on s’en prenait.
La paroi d’étoffe du fauteuil qu’elle occupait subissait dans sa partie inférieure des chocs et des secousses laissant supposer que le spectateur placé derrière elle avait de longues jambes et ne savait où caser ses genoux. Bientôt, un heurt plus précis inspira cette réflexion à Simone : « Je suis assise devant un malappris ! » Néanmoins, elle n’eut