piques, maîtres austères ou cyniques, vos écoles sont des châteaux de cartes que l’Amour renverse d’un coup d’aile. »
Et ses petits pas rapides la conduisaient trop vite vers le but de sa course. Elle traversait un joli Paris de juin, ensoleillé et verdoyant, tout frais, tout neuf, comme reverni de lumière. Des passants se retournaient, aguichés par son allure élégante et vive. Et ces désirs allumés au passage enhardissaient Camille, la baignaient de douceur et d’indulgence, atténuaient l’importance de son rendez-vous. L’univers, en somme, n’est qu’une grande chose amoureuse où les êtres, les plantes, les bêtes s’efforcent d’éterniser leur existence destructible en s’enlaçant les uns les autres. Chaque fois qu’un de nos actes est le mobile d’un instinct, l’exemple des lois naturelles se révèle supérieur à nos préjugés.
Camille se trouva soudain derrière l’église Saint-Augustin.
Elle ralentit le pas, impressionnée d’être