Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

suis attaché à quelqu’un, plus ma réserve pusillanime me donne l’apparence de rester indifférent à ses soucis.

D’ailleurs, j’étais peu disposé à entrer dans les vues de mon amie, ce jour-là : la joie de me trouver avec elle me rendait inapte à toute tristesse.

Je ne me préoccupais plus des événements qui n’avaient point touché ma sécurité ni celle de mon entourage ; je n’étais guère enclin à généraliser, quand mon esprit était empli d’une seule image : peut-on voir l’avenir en noir, à côté d’une créature aux joues roses ? Et je ne me désolais pas des temps présents, car j’étais tout porté à bénir le siècle où vivait une Geneviève.

Mais quelques jours plus tard, un incident imprévu devait me faire compren-