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meublée — et l’aspect d’un intérieur est le miroir d’une existence. Je cherchais à lire sur celui-ci le caractère de mes hôtesses quand, tout à coup, parmi les tableaux assez nombreux qui ornaient les murs, j’aperçus un portrait de Geneviève Renaud — si ressemblant, qu’à sa vue je perdis tout souci des convenances et l’allai contempler avec ravissement.

J’osai beaucoup mieux détailler les charmes de la jeune fille en les retrouvant sur cette toile : c’étaient ses yeux profonds dont l’expression m’avait frappé du premier jour ; ses traits réguliers ; sa physionomie sérieuse et douce : elle porte bien le nom grave de Geneviève. Et plus je la considérais plus je me sentais épris.

Cette peinture devait dater de quelques