Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/60

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

coupable qui fait une fausse déposition.

Mme Renaud sourit malgré elle : je devais avoir l’air bien sot. Elle attribuait sans doute ma gêne à la crainte de lui être désagréable ; car ce fut d’une manière plus engageante qu’elle me proposa de voir ces choses immédiatement, ce qui m’épargnerait la peine de revenir.

Nous entrâmes dans la villa. Aussitôt que nous fûmes au salon, elle s’écroula sur un fauteuil en soupirant ; et me dit d’une voix lasse :

— Ma fille vous conduira ; moi, je ne peux pas remuer quand j’ai mes douleurs… Va, Geneviève.

L’espoir de ce tête-à-tête inattendu aurait dû me réjouir : il m’intimida. Je fus presque irrité contre cette mère sans méfiance qui me traitait comme quan-