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XVIII


J’avais quitté depuis longtemps mon appartement de la rue Racine, mais je continuais d’y recevoir mon courrier de Bourbon que je venais chercher chaque semaine, de crainte que la concierge ne négligeât de me le renvoyer ; — et c’était là ma seule précaution contre l’imprévu.

Que pouvais-je redouter ? Nul délateur n’eût eu d’intérêt à me dénoncer à mon père. Mes amis, que j’avais cessé d’inviter désormais, respectaient discrètement mon mystère, me soupçonnant quelque liaison compliquée.

Par une belle et chaude soirée, je