Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui comprenait son cœur ardent et sa sensibilité. Je commence à comprendre Mlle Strauss (ma première institutrice) qui était amoureuse de lui.

« Je me sens hors d’état de travailler ; je vais bientôt oublier à écrire, si cela continue. »

(22 septembre 1912.)

En août 1914, le jeune cousin mobilisé part pour le front. Il se bat. Il est blessé. Jeanne Marais le félicite et le plaint. Puis elle lui communique ses impressions, au sujet du dénouement éventuel de la guerre. Elle se montre, ainsi quelle l’avait été dans Amitié Allemande, excellente psychologue :

«… J’ai toujours eu l’intuition d’une paix brusquée, d’une paix arrivant sans préparation dans un moment où personne ne l’aurait prévue. Je ne sais si mon idée se réalisera. J’avais eu, avant la guerre des prévisions sur les Boches, qui se sont étrangement réalisées par la suite :