restaurant lui rappellent le cher artiste qu’elle pleure… Et la ritournelle obsédante et joyeuse continue : « si, si, si,… do, si, sol, la… si, la, fa, sol… »
Claude balbutie, d’une voix étranglée :
— Papa !… oh, papa !
Les larmes irrésistibles lui montent aux paupières ; et elle s’enfuit à l’écart, derrière un bosquet, afin d’échapper aux curiosités environnantes. Ne pouvant rien comprendre, ahuris et scandalisés, ses cousins la regardent se sauver…
Claude sanglote, sans parvenir à se dominer. Elle s’est appuyée contre un arbre en dehors du café, dans une allée déserte. L’écorce du tronc lui pique le bras, à travers sa manche de crêpe. Quelqu’un murmure auprès d’elle : « Pauvre petite ! » On lui prend la taille ; et elle voit les lèvres de Georges tout près de sa bouche… Elle se dégage brusquement : les Lambert-Massin suivaient le jeune homme ; elle est sûre que ses parents ont surpris le geste hardi…
Mais Léon sourit amicalement à Georges,