sur la mine de la vieille dame, il s’écriait — avec un sourire qui découvrait trop les dents :
— Hein ! En a-t-elle une santé !… On n’a jamais vu une santé pareille : elle est rayonnante… Ah ! c’est qu’elle n’est pas malheureuse avec nous… Elle ne se fait guère de souci.
Marthe est étourdie par les récriminations de son mari ; sa volonté frivole semble un écureuil en cage : son tourbillonnement perpétuel lui tient lieu de réflexion. Et sans qu’une transition ait préparé ce revirement, madame Lambert-Massin déclare brusquement :
— Oui, c’est vrai… J’ai eu tort… Je ne sais ce qui m’a égarée… Tu as raison. Cette petite nous gênerait : déjà, elle porte ombrage à Yvonne. Eh bien ! écoute… Tout peut se réparer : après les funérailles, je la raccompagnerai rue Albouy… Voilà.
M. Lambert-Massin approuve, en tortillant sa moustache :
— Évidemment… on lui expliquera… Nous n’avons aucune raison de la garder à notre charge.