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— Il faut que je m’informe d’abord de son état… Si elle est suffisamment calme, je vous la présenterai…

Les assistants attendent, intrigués, divertis : voilà un incident qui rompt la monotonie affreuse des jours de visite auxquels, pour différentes misons, ils jugent bon de s’ennuyer.

Marthe court dans la chambre de Madeleine : elle voit sa fille cadette en train de coiffer Claude ; Madeleine a commencé par baigner d’eau fraîche les joues et le front de la jeune fille. À présent, elle est ravie d’avoir la permission de disposer à sa guise la chevelure rousse de cette demoiselle qui veut bien se laisser traiter comme une grande poupée. Marthe s’extasie : « Sont-elles bonnes amies, déjà ! » Elle embrasse ses « deux enfants » ; puis, s’explique, bredouille, entraîne Claude qui la suit sans bien comprendre.

La jeune fille apparaît à l’entrée du salon, au bras de madame Lambert-Massin, et tenant Madeleine par la main.

— C’est touchant, ricane Yvonne à voix