— Chut ! interrompt Marthe en désignant Claude.
Elle réfléchit un moment, puis ajoute :
— Non ; je ne peux pas recevoir… Ce ne serait point convenable : qu’en penserait-on !… Seulement, je ne ferai pas renvoyer les visiteurs par la femme de chambre… J’expliquerai moi-même au fur et à mesure, à chaque personne, les motifs de ce contre temps : je raconterai en deux mots le triste événement… Tu comprends, ce sera plus poli envers des amis qui se seront dérangés pour rien.
Et madame Lambert-Massin conclut, triomphante :
— Comme cela, je supprime mon jour de réception et, néanmoins, je suis obligée de revêtir ma robe… Justement, elle est mauve : c’est presque une teinte de deuil !
S’agitant tout à coup, elle se dépêche de sortir avec Yvonne, ayant presque oublié Claude. Quoi d’étonnant ? À chacun de ses deuxième et quatrième samedis, Marthe éprouve le besoin de mettre son intérieur sens dessus dessous dès le matin, de précipiter le